Cybersecurité : les dernières tendances à connaître pour rester en sécurité

Cybersecurité : les dernières tendances à connaître pour rester en sécurité

Comprendre la Cybersecurité :

La cybersécurité est aujourd’hui un enjeu crucial pour la pérennité économique. En comprenant les aspects essentiels de ce domaine et leur importance, les entreprises peuvent mieux protéger leurs données et leurs SI.

Qu’est-ce que la Cybersécurité ?

La cybersécurité est un ensemble de pratiques, de processus et de technologies conçus pour protéger les systèmes, les réseaux et les données contre les cyber menaces. Ces menaces peuvent inclure des tentatives d’accès non autorisés, des attaques par déni de service, des attaques de phishing ou d’autres formes de piratage informatique.

On compte plusieurs sous-domaines. Parmi eux, la sécurité des réseaux (protégée par des pare-feu), la sécurité informatique, et le chiffrement, qui concerne la transmission de données chiffrées contre l’espionnage.

Pourquoi est-elle si importante ?

De nombreuses entreprises dépendent largement de leurs systèmes informatiques pour mener à bien leurs opérations. Un incident de cybersécurité peut donc entraîner de graves pertes financières.

Par ailleurs, les entreprises gèrent souvent des données sensibles, telles que les informations personnelles de leurs clients et de leurs collaborateurs ou des informations commerciales confidentielles. Une violation de la sécurité de ces données pourrait avoir des conséquences juridiques et réputationnelles graves.

Enfin, les cyber menaces évoluent constamment et sont de plus en plus sophistiquées. Les entreprises doivent donc mettre à jour leurs pratiques de cybersécurité pour s’en protéger.

Voici un aperçu des dernières tendances en matière de cybersécurité, des menaces émergentes et des mesures de protection.

Les tendances en Cybersécurité

De nouvelles tendances et technologies en matière de cybersécurité émergent chaque année. Nous allons explorer trois tendances clés : l’intelligence artificielle et le machine learningl’authentification multifacteur et la cybersécurité dans le cloud.

L’Intelligence Artificielle et le Machine Learning

L’intelligence artificielle (IA) et le machine learning sont de plus en plus utilisés. Ces technologies permettent d’analyser rapidement de grandes quantités de données pour détecter des anomalies et des comportements suspects. Elles peuvent également prévenir les attaques en identifiant les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par des pirates.

Cependant, il faut noter que ces technologies ne sont pas infaillibles. Elles nécessitent une formation et une mise à jour constantes pour rester efficaces face à l’évolution des menaces de cybersécurité.

L’authentification multifacteur

L’authentification multifacteur (MFA) est une autre tendance importante. Elle exige des utilisateurs qu’ils fournissent deux ou plusieurs formes de preuves d’identité avant de pouvoir accéder à un système ou à des données sensibles. Cela inclut trois paramètres : quelque chose que l’utilisateur connaît (comme un mot de passe), quelque chose qu’il possède (comme une carte d’identité) et quelque chose qu’il est (comme une empreinte digitale).

Le MFA peut aider à prévenir les attaques de phishing et autres formes de piratage en rendant beaucoup plus difficile pour un attaquant d’avoir accès à un compte ou à un système.

La Cybersecurité dans le cloud

Alors que de plus en plus d’entreprises migrent leurs données et leurs opérations vers le cloud, la cybersécurité dans le cloud devient une priorité absolue. Les services de cybersécurité basés sur le cloud peuvent offrir une protection en temps réel contre un large éventail de menaces, y compris les ransomwares, les attaques DDoS et les piratages informatiques.

Cependant, ces services présentent également leurs propres risques. Les entreprises doivent s’assurer que leurs fournisseurs de services cloud respectent les normes de sécurité les plus strictes. Leurs politiques et procédures doivent être en place pour gérer les incidents de sécurité. La localisation de l’hébergeur cloud est un autre aspect essentiel à prendre en compte. En effet, les entreprises doivent vérifier qu’il n’est pas soumis à des lois extraterritoriales souples en matière de protection des données.

Ces tendances en cybersécurité offrent de nouvelles opportunités pour améliorer la protection des données et des systèmes. Cependant, elles nécessitent une adaptation constante face à l’évolution des menaces.

Les menaces les plus répandues

Dans le domaine de la cybersecurité, les menaces évoluent constamment. Parmi celles les plus répandues et dangereuses figurent les attaques par ransomware, les attaques de phishing et les attaques man-in-the-middle.

Les attaques par ransomware

Les attaques par ransomware consistent à introduire un logiciel malveillant dans un système informatique afin de bloquer l’accès aux données de l’utilisateur. L’attaquant exige ensuite une rançon en échange du débloquage. Ces attaques peuvent causer des pertes financières considérables et interrompre les opérations commerciales. Elles ont gagné en popularité pour leur capacité à générer des profits immédiats pour les cybercriminels.

Il est important de noter que le paiement de la rançon ne garantit jamais le rétablissement des données. La meilleure défense contre les attaques par ransomware est la prévention. Cela comprend des mesures telles que la mise en place de sauvegardes régulières, l’installation d’un pare-feu robuste et la formation des employés à la sécurité informatique.

Les attaques de phishing

Les attaques de phishing visent à obtenir des informations sensibles. Parmi elles, des identifiants de connexion, des numéros de carte de crédit ou des informations personnelles, en se faisant passer pour une entité de confiance. Généralement menées par email, elles passent aussi par des sites web, des messages textes ou des appels téléphoniques (vishing).

Les attaques de phishing reposent ainsi sur la manipulation psychologique pour tromper les utilisateurs. Elles les poussent à partager des informations sensibles. La meilleure défense contre ces attaques est la sensibilisation et la formation à la cybersécurité. Les utilisateurs doivent être formés à la détection de tentatives de phishing. Pour plus d’informations sur le phishing, consultez notre article sur le phishing.

Les attaques Man-in-the-Middle

Les attaques man-in-the-middle (MitM) ont pour but d’intercepter les communications entre deux parties afin de voler des données, injecter des informations malveillantes ou espionner. Ces attaques sont particulièrement dangereuses car elles peuvent passer inaperçues sans des mesures de sécurité appropriées.

La prévention des attaques MitM implique l’utilisation de protocoles de communication sécurisés. Elle nécessite également le déploiement de réseaux privés virtuels (VPN) ainsi que l’utilisation du chiffrement de bout en bout. Le but étant sécuriser au mieux les flux de communication audio, vidéo et data.

En restant informées sur les dernières menaces émergentes, les entreprises peuvent mieux se préparer et se défendre contre les attaques. Elles garantissent ainsi la sécurité de leurs données confidentielles. Pour plus d’informations sur la sécurité informatique, consultez notre guide complet sur la sécurité informatique.

Comment se protéger contre les cybermenaces

Dans le contexte actuel où les cybermenaces sont en constante évolution, il est essentiel de prendre des mesures proactives. Cela comprend la formation à la cybersecurité, l’adoption de bonnes pratiques pour la protection des données, et la gestion des mots de passe.

La formation à la cybersécurité

La formation à la cybersecurité doit concerner tous les membres de l’organisation. Chacun nécessite de prendre conscience des risques cyber potentiels, telles que les attaques de phishing.

L’utilisation appropriée des outils de sécurité, comme les pare-feu et antivirus, ainsi que l’importance des mises à jour régulières du système sont des sujets à aborder lors des formations. Dans le cadre de la collaboration à distance, les risques sont encore plus élevés. Comme l’explique Julien, Admin Système et sécurité chez Tixeo, « l’employeur a un contrôle limité sur l’environnement et les usages du télétravailleur, notamment concernant sa connexion Internet domestique. Pourtant, le réseau Wi-Fi constitue une première cybermenace en télétravail. En cas d’accès non protégé, cela peut exposer les données de l’appareil connecté. »

Lire également : Les 5 conseils de Julien, Admin Système et sécurité @Tixeo, pour sécuriser le télétravail

Il est nécessaire de fournir aux employés une charte informatique comprenant les bonnes pratiques en matière de cybersécurité ainsi que quelques pratiques spécifiques à leurs métiers. En effet, proposer des formations par profils de métiers est recommandée car les risques cyber sont différents d’un collaborateur à l’autre. Ainsi, un développeur informatique se déplace peu et n’utilise donc pas d’appareils mobiles professionnels, à l’inverse d’un commercial.

Les bonnes pratiques de protection des données

La protection des données est au cœur de la cybersecurité. Cela comprend l’adoption de pratiques telles que l’utilisation de connexions Internet sécurisées et la limitation de l’accès aux données.

Le chiffrement de bout en bout est une technologie essentielle pour garantir la confidentialité des données. Cette technologie, indispensable dans les logiciels de visioconférence, protège les flux de communications de l’espionnage.

Lire également : Pourquoi multiplier les outils de visio collaboration ne rend pas service à votre entreprise ?

De plus, des protocoles de sauvegarde et de récupération des données aident à minimiser les dommages en cas d’incident.

La gestion des mots de passe

La gestion efficace des mots de passe est une autre composante essentielle de la cybersecurité. Cela comprend l’utilisation de mots de passe forts et uniques pour tous les comptes.

Il est également recommandé d’utiliser un gestionnaire de mots de passe pour stocker ces derniers de manière sécurisée. Cela permet de maintenir la sécurité tout en évitant la difficulté de se souvenir de nombreux mots de passe complexes. Bien que solides, les mots de passe ne sont cependant plus suffisants pour assurer la sécurité d’un compte. Comme vu précédemment, ils doivent aujourd’hui faire partie d’un système d’authentification multifacteur plus large.

En résumé, la protection contre les cyber menaces nécessite de la formation, de bonnes pratiques de protection des données et de gestion efficace des mots de passe. En se tenant au courant des dernières tendances et menaces en matière de cybersecurité, les organisations peuvent prendre des mesures proactives pour renforcer leur sécurité informatique et protéger leurs données sensibles.

Les innovations de la sécurité informatique

Les avancées technologiques actuelles et futures promettent de renforcer les mesures de cybersecurité. Des innovations telles que l’intelligence artificielle (IA), le machine learning et le chiffrement avancé sont de plus en plus utilisés. Ils permettent de détecter et de prévenir les attaques. Ces innovations participent à protéger les données et les systèmes d’informations.

L’IA et le machine learning peuvent analyser les données de sécurité à grande échelle. Ils identifient les tendances et les modèles qui peuvent indiquer une menace potentielle. La blockchain offre un niveau de sécurité accrue pour les transactions et les données. Elle rend les registres presque impossibles à modifier ou à falsifier.

Le chiffrement avancé, avec l’utilisation de l’informatique quantique, pourrait également jouer un rôle majeur dans la protection des données sensibles.

Les défis à venir

Malgré ces innovations, le domaine de la cybersecurité fait face à de nombreux défis.

Les techniques de phishing et de piratage informatique se perfectionnent et ont des répercussions financières conséquentes. Cela nécessite une vigilance et une adaptation constantes.

En parallèle, l’augmentation massive des données générées et stockées dans le cloud nécessitent une grande vigilance. La gestion de la confidentialité des données, en particulier avec le développement de l’Internet des objets (IoT), demeure un problème crucial.

Le manque de professionnels qualifiés en cybersecurité est également un défi de taille. Il est nécessaire de former davantage de personnes dans ce domaine pour répondre à la demande en matière de sécurité informatique.

Enfin, les organisations doivent se conformer à un éventail de réglementations en matière de cybersecurité et de protection des données. C’est le cas pour les entreprises européennes avec la dernière Directive NIS 2.

En dépit de ces défis, le futur de la cybersecurité semble prometteur. Grâce notamment à l’émergence de nouvelles technologies et l’accent mis sur la formation. Les organisations qui adoptent une approche proactive de la cybersecurité seront mieux préparées pour se protéger contre les cybermenaces émergentes.

Cyberespace : les entreprises européennes face au cyberespionnage international

Cyberespace : les entreprises européennes face au cyberespionnage international

Les attaques liées au cyberespionnage et menées par des entités étatiques ou para-étatiques se multiplient et visent les entreprises européennes. Elles ciblent principalement des organisations essentielles à la stabilité économique d’un pays.

 

Conséquence des instabilités géopolitiques

La recrudescence des attaques étatiques et para-étatiques

Depuis la guerre en Ukraine, les conflits dans le cyberespace continuent de se renforcer. La typologie de cyberattaquants tend à se diversifier. Ainsi, de plus en plus d’acteurs étatiques usent de méthodes de cybercriminalité traditionnelles, comme les rançongiciels et ciblent des organisations privées ou publiques. Par conséquent, il devient de plus en plus complexe d’identifier précisément les auteurs de ces activités malveillantes. De plus, les techniques utilisées sont davantage sophistiquées et donc efficaces puisqu’elles mobilisent davantage de moyens. Elles font ainsi plus de dégâts. D’ailleurs, la lutte contre le cyberespionnage a même été l’une des missions principales de l’ANSSI en 2022. Les actions de cyberespionnage peuvent toucher des systèmes d’informations durant des mois, sans être perceptibles par les organisations.

En 2022, 150 attaques cyberétatiques ont été dénombrées : 77% concernent des opérations d’espionnage. En 2023, le pourcentage s’élève déjà à 83% à date sur le total des cyberattaques étatiques. Et l’année n’est pas encore terminée.

Principalement d’origine chinoises ou russes, ces attaques d’espionnage étatiques et para-étatique poursuivent, selon les cas, différents objectifs :

  • la récolte de données confidentielles,
  • le sabotage informatique voire physique d’une infrastructure critique
  • ou encore la déstabilisation politique.

Les secteurs sensibles particulièrement visés

Des organisations gouvernementales, des entreprises, des administrations ou encore des instituts de recherche font partie des cibles privilégiées du cyberespionnage. C’est auprès d’elles que les cyberattaquants peuvent récolter des données sensibles, liées à l’activité économique, industrielle ou scientifique d’une nation. Cela peut débuter par le piratage de messageries de collaborateurs afin de récupérer des informations confidentielles.

Récemment, l’ANSSI a déclaré que plusieurs attaques de cyberespionnage, visant notamment des entreprises françaises, ont été menées par l’unité de pirates APT 28 (ou Fancy Bear). Proches des services de renseignements militaires russes, ces pirates auraient exploité plusieurs failles de sécurité pour s’infiltrer dans des messageries Outlook, entre mars 2022 et juin 2023.

 

Quelles sont les conséquences du cyberespionnage ?

Impacts financiers pour les entreprises

Le cyberespionnage a des impacts économiques conséquents sur les entreprises. D’abord, l’attaque est généralement découverte plusieurs mois après l’infiltration et est aussitôt médiatisée. Cela nuit à l’image de l’organisation et entraîne une perte de confiance de la part de ses clients et partenaires. L’espionnage industriel peut aussi amener à une perte de marchés et à un vol de données relatives à la propriété intellectuelle de l’organisation. Tout cela concourt à déstabiliser financièrement les entreprises.

Atteinte aux intérêts de la nation

Par ailleurs, l’espionnage d’entreprises évoluant dans des secteurs critiques peut poursuivre des intérêts autres que financiers. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’infrastructures liées aux secteurs de l’énergie, des TIC ou de la santé, le cyberespionnage participe à la déstabilisation du pays, sur le plan économique, social voire même sécuritaire.

Dans un contexte de guerre et de menace terroriste, les organismes étatiques ciblent des secteurs stratégiques. En 2023 a été découverte l’infiltration de Mirage, acteur de la cybermenace chinoise, dans les réseaux de l’Agence fédérale allemande pour la cartographie et la géodésie en décembre 2021. Même si l’on ne connait pas aujourd’hui le type d’informations compromises, cela démontre bien que ces attaques peuvent corrompre en profondeur un système et s’y installer potentiellement dans le temps.

 

 

Le renforcement de la cybersécurité européenne plus que jamais essentiel

Avec la directive NIS 2 ou DORA, l’Europe se prépare dès à présent à renforcer la cybersécurité des organisations les plus sensibles, notamment face au cyberespionnage.

Les cyberattaques étatiques rentrent également dans le spectre de la cyberdéfense des nations. Ainsi, en France, le Commandement de la cyberdéfense a notamment pour mission de défendre les systèmes d’informations d’organismes critiques étatiques ou privés, afin d’éviter leur paralysie. Dans le même sens, la DGSI participe à la cyberdéfense en détectant et identifiant le plus tôt possible des ingérences cyberétatiques.

Les JO 2024 : un contexte favorable à la déstabilisation des entreprises

À l’aube des Jeux Olympiques 2024 à Paris, les autorités préviennent déjà d’un « niveau inédit de risques de cyberattaques », pouvant également cibler des entreprises, toujours dans le but de déstabiliser le pays organisateur.

Les organisations dans tous les secteurs essentiels et critiques doivent se préparer à une potentielle crise cyber. Des mesures de cyberprotection techniques sont attendues, notamment pour protéger les communications et les données confidentielles. Mais il est également recommandé d’accentuer la formation aux bonnes pratiques de cybersécurité en interne. En effet, les collaborateurs et les dirigeants sont généralement les portes d’entrée dans le SI des entreprises en cas de cyberespionnage.

Lutte contre le phishing : Guide complet pour sécuriser vos données

Lutte contre le phishing : Guide complet pour sécuriser vos données

Comprendre cette cyberattaque

La sécurité des données étant une priorité pour toute entreprise, il est essentiel de comprendre les différentes menaces qui peuvent compromettre cette sécurité. L’une de ces menaces est le phishing, une technique de cyberattaque couramment utilisée par les cybercriminels.

Qu’est-ce que le phishing ?

Le phishing, également connu sous le nom d’hameçonnage, est un type de fraude en ligne où les attaquants se font passer pour des entités légitimes afin de tromper les victimes et obtenir des informations sensibles, telles que des identifiants de connexion, des numéros de carte de crédit, et d’autres données personnelles.

Cette tactique repose sur la manipulation psychologique pour inciter la victime à révéler des informations confidentielles. Les attaquants utilisent souvent des techniques sophistiquées pour rendre leurs tentatives de phishing aussi réalistes que possible, ce qui peut engendrer des attaques difficiles à détecter pour les personnes non averties.

Comment fonctionne cette attaque ?

Email de phishing aux couleurs de l’Assurance Maladie
(source : cybermalveillance.gouv.fr)

Les attaques de phishing peuvent prendre de nombreuses formes, mais elles suivent généralement un processus similaire. Tout d’abord, l’attaquant envoie un email ou un sms apparemment légitime à la victime. Ce message peut sembler provenir d’une banque, d’un fournisseur de services Internet, d’un réseau social, ou de tout autre service que la victime est susceptible d’utiliser.

Le message contiendra généralement un lien vers un site web qui ressemble à celui de l’entité légitime. Cependant, ce site web est en fait contrôlé par l’attaquant. Lorsque la victime renseigne ses informations sur ce site, l’attaquant peut les capturer et les utiliser à des fins malveillantes.

Il est essentiel de comprendre que le phishing n’est qu’une des nombreuses menaces auxquelles les entreprises peuvent être confrontées en matière de sécurité informatique. D’autres techniques de piratage informatique peuvent également compromettre la sécurité des données d’une organisation, ce qui souligne l’importance de mettre en place des mesures de protection robustes, telles que des pare-feu et des systèmes de chiffrement.

Les conséquences du phishing

Le phishing est une menace sérieuse dans le monde numérique. Ses conséquences peuvent être dévastatrices tant pour les entreprises que pour les individus.

Risques pour les entreprises

Pour les entreprises, les conséquences de ce type d’attaques peuvent être désastreuses. Les attaquants peuvent accéder à des informations sensibles, telles que des données financières ou des informations sur les clients. Cela peut entraîner des pertes financières considérables, une atteinte à la réputation et même des sanctions juridiques.

ConséquencesDétails
Pertes financièresLes attaquants peuvent voler de l’argent directement ou vendre des informations sensibles.
Atteinte à la réputationLes clients peuvent perdre confiance dans une entreprise qui a subi une attaque de phishing.
Sanctions juridiquesSi l’entreprise ne parvient pas à protéger les données des clients, elle peut faire face à des sanctions juridiques, prévues dans le cadre du Règlement Général de Protection des Données (RGPD).

Il est donc essentiel pour chaque entreprise d’investir dans la sécurité informatique, notamment en formant son personnel à la Cybersécurité.

Lire à ce sujet : Comment sensibiliser les salariés à la cybersécurité ?

Risques pour les individus

Les conséquences pour un individu peuvent également être graves. Si un attaquant réussit à obtenir vos informations personnelles, il peut usurper votre identité, accéder à vos comptes bancaires ou utiliser vos informations pour d’autres types de cybercriminalité.

ConséquencesDétails
Fraude d’identitéLes attaquants peuvent utiliser des informations personnelles pour usurper l’identité d’une personne.
Accès aux comptes bancairesAvec les informations appropriées, les attaquants peuvent accéder aux comptes bancaires et voler de l’argent.
CybercriminalitéLes informations obtenues par phishing peuvent être utilisées pour commettre d’autres crimes en ligne.

Il est donc crucial pour les individus d’adopter des pratiques sûres en ligne, telles que l’utilisation d’un pare-feu et d’outils de cryptographie pour protéger leurs informations.

En conclusion, le phishing est une menace sérieuse qui peut avoir des conséquences graves pour les entreprises et les individus. La meilleure défense contre le phishing est la prévention, qui comprend l’éducation, la mise en place de mesures de sécurité appropriées et la vigilance constante face aux tentatives d’attaque.

Techniques de phishing courantes

Dans le vaste domaine de la cybercriminalité, le phishing reste l’une des menaces les plus répandues et les plus dévastatrices. Voici quelques techniques courantes utilisées par les cybercriminels.

Hameçonnage par courrier électronique

L’hameçonnage par courrier électronique est la forme la plus courante de cette menace. Les attaquants envoient des e-mails prétendant provenir d’organisations légitimes, provoquant souvent un sentiment d’urgence pour inciter le destinataire à agir. Ces e-mails contiennent généralement des liens vers des sites web malveillants ou demandent directement des informations sensibles.

Pourcentage d’attaques de phishingType de phishing
91%Phishing par e-mail

Hameçonnage par site web

Le phishing par site web implique la création de sites web frauduleux qui imitent des sites légitimes. L’objectif est de tromper les utilisateurs pour qu’ils saisissent leurs informations personnelles, telles que les noms d’utilisateur et les mots de passe. Ces sites sont souvent liés à partir d’e-mails de phishing.

Pourcentage d’attaques de phishingType de phishing
7%Phishing par site web

Hameçonnage par téléphone

L’hameçonnage par téléphone, également connu sous le nom de « vishing », est une autre technique courante. Les attaquants appellent les victimes et se font passer pour des représentants d’organisations légitimes, demandant des informations sensibles ou incitant les victimes à effectuer des actions qui compromettent leur sécurité.

Pourcentage d’attaques de phishingType de phishing
2%Phishing par téléphone

Il est essentiel de rester vigilant face à ces techniques de phishing et de mettre en place des mesures de sécurité informatique appropriées, telles que l’utilisation de pare-feu et de chiffrement, pour protéger vos informations contre le piratage informatique.

Comment prévenir le phishing ?

Prévenir le phishing est une tâche complexe qui nécessite une approche multifacette. Cela comprend l’éducation et la sensibilisation, la sécurité technique, et l’adoption de politiques et procédures appropriées.

Éducation et sensibilisation aux dangers du phishing

La première étape pour prévenir le phishing est d’éduquer et de sensibiliser tous les membres de l’organisation sur ce qu’est le phishing, comment il fonctionne, et comment l’identifier. Les employés doivent être formés pour reconnaître les signes d’une tentative de phishing, comme les erreurs d’orthographe ou de grammaire dans les emails, les liens suspects, et les demandes inhabituelles d’information.

Il est également essentiel de maintenir une culture de la sécurité au sein de l’organisation, où la sécurité est considérée comme une responsabilité partagée et où les employés sont encouragés à signaler toute activité suspecte.

Sécurité technique

Sur le plan technique, il existe plusieurs mesures que les organisations peuvent prendre pour prévenir le phishing. Cela inclut l’utilisation de filtres anti-spam, de logiciels antivirus, de pare-feu, et d’autres outils de sécurité informatique.

De plus, l’adoption de pratiques de sécurité comme l’authentification multifacteur pour vérifier l’identité des utilisateurs, et la mise à jour régulière des systèmes et logiciels peuvent également aider à lutter contre le phishing.

Politiques et procédures

Enfin, les organisations doivent mettre en place des politiques et procédures pour aider à prévenir le phishing. Cela peut inclure des règles sur l’utilisation appropriée de l’email, la gestion des informations sensibles et la réponse aux incidents de sécurité.

Par exemple, l’entreprise pourrait stipuler que les employés ne doivent jamais partager leurs mots de passe, ni ouvrir de pièces jointes ou cliquer sur des liens dans des courriels non sollicités, et doivent signaler immédiatement toute tentative de phishing à l’équipe de sécurité informatique.

En combinant ces trois approches – éducation et sensibilisation, sécurité technique et politiques et procédures – les organisations peuvent, renforcer leur défense contre le phishing et réduire le risque de piratage informatique.

Que faire en cas de phishing ?

Lorsqu’on est confronté au problème du phishing, il est essentiel de savoir comment réagir. Dans cette section, nous allons explorer deux aspects : comment signaler une tentative de phishing et comment se rétablir après ce type d’attaque.

Comment le signaler

Si vous suspectez une tentative de phishing, il est crucial de la signaler aux autorités compétentes. Voici les étapes à suivre :

  1. Ne cliquez pas sur les liens suspects et ne divulgez pas vos informations personnelles ou financières.
  2. Faites une capture d’écran de l’email ou du message suspect.
  3. Signalez l’incident à votre service informatique et à votre fournisseur d’accès à internet.
  4. Envoyez un email à votre fournisseur de services de messagerie et signalez l’incident sur la plateforme dédiée du Ministère chargé de l’intérieur.

Ces étapes permettent de limiter les dommages potentiels et d’aider à prévenir d’autres attaques de phishing.

Comment se rétablir après l’attaque

Si vous avez été victime d’une attaque de phishing, vous devez prendre des mesures immédiates pour limiter les dommages et protéger vos informations. Voici quelques mesures à prendre :

  1. Changez immédiatement tous vos mots de passe, en particulier ceux qui ont été compromis.
  2. Contactez votre banque ou votre fournisseur de carte de crédit si vous pensez que vos informations financières ont été compromises.
  3. Surveillez vos comptes pour détecter toute activité suspecte.
  4. Consultez un expert en sécurité informatique pour aider à rétablir la sécurité de votre système.

Il est important de noter que la prévention est la meilleure défense contre le phishing. Il est donc essentiel de mettre en place des mesures de sécurité robustes, telles que l’utilisation d’un pare-feu, la formation des employés à la détection des tentatives de phishing et la mise en place de politiques de securité solides.

En conclusion, le phishing est une menace sérieuse, mais avec une bonne préparation et une réaction rapide, vous pouvez minimiser les dommages potentiels et protéger vos informations sensibles.

Lire également : Nouvelle directive NIS 2 : quels changements pour les entreprises et administrations européennes ?

Finance : comment se préparer à l’application de la réglementation DORA ?

Finance : comment se préparer à l’application de la réglementation DORA ?

En complément de la directive NIS 2, le règlement DORA (Digital operationnal resilience act) remet une couche de cybersécurité dans le secteur de la finance. Pour protéger leurs actifs et les intérêts économiques des nations européennes, les institutions financières doivent renforcer leur résilience opérationnelle numérique.

Le secteur financier fortement concerné par les cybermenaces

Les cyberattaques se multiplient

Les cyberattaques ciblent massivement les infrastructures du secteur financier. Le risque cyber représente d’ailleurs aujourd’hui un risque majeur pour la stabilité financière. Dans son rapport sur l’Évaluation des risques du système financier parue en juin 2023, la Banque de France observe que « le système financier reste exposé à un niveau très élevé de risque de cyberattaques ». En cause, le contexte géopolitique et aussi l’intelligence artificielle qui ouvre la voie à des attaques très élaborées et donc plus difficiles à contrer.

La digitalisation ultra rapide des entreprises du secteur de la finance explique également cette exposition massive au risque cyber. En effet, si la numérisation des services bancaires a commencé très tôt, la sécurisation des systèmes d’informations ne s’est pas faite aussi rapidement. De plus, les collaborateurs des organisations bancaires utilisent plus largement des appareils mobiles et sont plus exposés aux risques de cyberattaques.

Comment sensibiliser les salariés à la cybersécurité ?

DORA en complément de NIS 2 pour la cybersécurité

En raison de ces nombreux risques et enjeux, l’Union Européenne a classifié le secteur bancaire comme hautement critique, dans le cadre de la directive NIS 2. Ainsi, les organisations vont devoir renforcer leur cybersécurité et former leurs décideurs. En complément, la réglementation DORA oblige les institutions financières à redoubler d’efforts pour mieux gérer leur risque cyber et gagner en agilité.

Les points clés de la réglementation DORA

Quelles organisations sont concernées ?

DORA concerne la plupart des organisations évoluant dans le secteur financier, comme :

  • Les établissements de crédit,
  • Les entreprises d’investissements, de paiement ou de monnaie électronique,
  • Les sociétés de gestion,
  • Les entreprises d’assurance et de réassurance,
  • Les intermédiaires d’assurance et de réassurance.

Objectif : renforcer la résilience opérationnelle numérique

Mieux cartographier et gérer les cyber risques

À l’image de « l’approche tous risques » de la directive NIS 2, la réglementation DORA souhaite améliorer la connaissance des risques dans le secteur de la finance. Les établissements financiers doivent prendre en considération les risques inhérents à leurs opérations. Le règlement invite donc à les identifier et à quantifier leur niveau d’impact sur l’organisation, d’un point de vue interne et externe. De cette façon, les organisations auront une meilleure visibilité des mesures à mettre en place et se montreront plus agiles.

Cette gestion des risques permet également de rassurer l’écosystème de l’entreprise. C’est le cas des clients, dont les actifs et les données personnelles doivent être totalement protégés.

 

Les prestataires de services TIC visés par la réglementation

Les banques et institutions financières sont aujourd’hui dépendantes des technologies de l’information et de communication. Si elles ne sont pas suffisamment sécurisées, ces technologies exposent les données sensibles qu’elles font transiter.

Ainsi, dans le cadre de la réglementation DORA, le secteur financier devra se montrer résilient face aux perturbations opérationnelles liées à ces technologies. Les organisations seront en charge d’identifier et de classifier les risques liés au TIC et d’élaborer des processus de gestion des incidents.

Par ailleurs, des autorités de supervision réaliseront des contrôles sur la conformité des TIC aux mesures de gestion des risques. Des sanctions pourront donc être prononcées en cas de non-respect.

 

Choisir des prestataires qualifiés par l’ANSSI

L’Agence Nationale de la sécurité des systèmes d’informations (ANSSI) recommandent des produits et prestataires de services hautement sécurisés, grâce à son visa de sécurité. Elle accompagne ainsi les organisations évoluant dans des secteurs sensibles, comme la finance, à évaluer la fiabilité de solutions de communications.

En cas d’incident de cybersécurité, les équipes nécessitent de continuer à échanger dans un cadre hautement sécurisé. Cela permettra de garantir la continuité d’activité et d’assurer la résilience opérationnelle.

L’ANSSI propose d’ailleurs un guide sur la gestion opérationnelle et stratégique d’une crise cyber.

Consultez le guide

réglementation DORA
Tixeo VSecure Video Conferencing

Visa de sécurité ANSSI : un gage de fiabilité

Depuis plus de 5 ans, Tixeo est la seule solution française de visioconférence sécurisée à être certifiée et qualifiée par l’ANSSI, grâce à son approche Secure By Design et sa technologie de chiffrement de bout en bout.

À quelle date entrera en application le règlement DORA ?

Depuis le 16 janvier 2023, le règlement DORA est entré en vigueur au sein de l’Union Européenne. La mise en œuvre de la réglementation s’opère donc dès maintenant. Le 17 janvier 2025 sera la date butoir pour transposer la réglementation au sein de tous les États membres.

Des campagnes de « cyber stress test » en prévision

Le système bancaire réalise régulièrement des tests de résistance, liés aux conjonctures sociétales et économiques. Bientôt, il pourra également être confronté à des « cyber stress test ». En effet, la BCE (Banque centrale européenne) a annoncé qu’elle prévoyait de tester la cyber résilience des institutions financières dès 2024. Cela se fera par le biais de stress test sur la cybersécurité. La hausse des cybermenaces, le télétravail et l’utilisation du cloud accroissent la gravité des cyberattaques et ont donc motivé cette initiative.

Un bon moyen pour les organisations du secteur de la finance de tester grandeur nature leur préparation à DORA.

 

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Avec l’application prochaine de la directive NIS 2 en Europe, les opérateurs de services essentiels (OSE) et les opérateurs d’importance vitale (OIV) se préparent à de nouvelles obligations pour renforcer leur cybersécurité.

Une nouvelle dénomination pour les OSE

La création des entités essentielles (EE) et entités importantes (EI)

Cette évolution de la directive NIS 1 a pour principal objectif de maximiser la sécurité des réseaux et des systèmes d’informations des organisations européennes sensibles. Parmi ses changements, la fin de la dénomination OSE (opérateur de services essentiels). Celle-ci désignait jusqu’alors les services essentiels dont l’arrêt de l’activité impacterait fortement le fonctionnement de l’économie ou de la société française.

La Directive NIS 2 efface la dénomination OSE au profit de deux catégories d’entités :

  • Les entités essentielles (EE) qui regrouperaient principalement les grandes entreprises dans les secteurs classés comme hautement critiques.
  • Les entités importantes (EI) qui concerneraient principalement les organisations de taille moyenne dans les secteurs classés comme hautement critiques et les organisations des secteurs critiques.

Les « Fournisseurs de service numérique » font partie de ces catégories. À noter qu’il n’y a pas de modification de la dénomination OIV (opérateurs d’importance vitale). Ces derniers sont concernés par NIS 2.

En savoir plus sur les secteurs hautement critiques et critiques

Les obligations pour les entités essentielles, entités importantes et OIV

Recourir à des solutions de sécurité labellisées ANSSI

Parmi les mesures de sécurité préconisées par NIS 2, on retrouve « l’utilisation de communications vocales, vidéo et textuelles sécurisées et de systèmes sécurisés de communication d’urgence au sein de l’entité, selon les besoins. ». Pour les OIV, le recours à des solutions de sécurité labellisées par l’ANSSI, grâce à son Visa de sécurité, est déjà obligatoire. En effet, en cas de crise, les opérateurs d’importance vitale doivent réagir vite et faire preuve de résilience. Les solutions de communications sécurisées sont donc indispensables. Elles permettent aux collaborateurs de poursuivre leur activité. Différentes technologies, comme le chiffrement de bout en bout, garantissent la protection des données.

visa de sécurité ANSSI
Tixeo VSecure Video Conferencing

Visa de sécurité ANSSI : un gage de fiabilité

Le Visa de sécurité de l’ANSSI permet d’identifier facilement les solutions de cybersécurité les plus fiables. Celles-ci ont été vérifiées et évaluées par des laboratoires agréés.

Depuis plus de 5 ans, Tixeo est la seule solution française de visioconférence sécurisée à être certifiée et qualifiée par l’ANSSI, grâce à son approche Secure By Design et sa technologie de chiffrement de bout en bout.

Protéger l’architecture réseau

La directive NIS 2 préconise le cloisonnement des réseaux et les accès distants. C’est le cas notamment dans le cadre de l’utilisation de solutions de sécurité on-premise. Celles-ci devront pouvoir être fonctionnelles dans un réseau isolé. L’organisation devra également connaître l’ensemble de leurs impacts sur son architecture réseau.

serveur visioconférence
visa de sécurité ANSSI

Les bénéfices de la visioconférence sécurisée on-premise

TixeoServer est la solution de visioconférence sécurisée on-premise de Tixeo, certifiée et qualifiée par l’ANSSI. La sécurité fait partie de toutes les étapes de sa conception jusqu’à son déploiement. Ainsi, son installation nécessite de n’ouvrir qu’un seul port réseau, afin de limiter les impacts sur la politique de sécurité du système d’information de l’organisation.

Faire appel à des sous-traitants et prestataires de services sécurisés

Les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, sous-traitants ou prestataires de services, sont soumis à la Directive NIS 2. En effet, ces derniers bénéficient généralement d’un accès à l’infrastructure de leur client et représentent ainsi un risque de sécurité. En cas de failles de sécurité au sein de leur infrastructure, la sécurité du réseau des entités plus ou moins critiques pour lesquels ils travaillent serait impactée.

 

Pour tout savoir sur la directive NIS 2 :

 

Nouvelle directive NIS 2 : quels changements pour les entreprises et administrations européennes ?

Nouvelle directive NIS 2 : quels changements pour les entreprises et administrations européennes ?

Nouvelle directive NIS 2 : quels changements pour les entreprises et administrations européennes ?

Cette réglementation en matière de cybersécurité à l’échelle européenne est inédite. Ses exigences sont nombreuses afin que les organisations européennes justifient d’un niveau élevé commun en matière de sécurité informatique. Les entreprises vont devoir s’y conformer, et vite. Voici les principales évolutions de la nouvelle directive NIS 2.

NIS 2 : un élargissement du champ d’action de NIS 1

En 2016, la directive « Network and Information Security » (NIS) était adoptée par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Son objectif principal était d’augmenter le niveau de cybersécurité d’organisations majeures dans une dizaine de secteurs d’activité à haut risque. En France, cela représentait une centaine d’acteurs.

Avec l’intensification des cybermenaces, dans un contexte géopolitique tendu, de plus en plus d’entreprises et d’institutions sont concernées par les risques d’incidents informatiques.

C’est pourquoi, l’Europe a publié, dès la fin de l’année 2022, une extension de cette directive NIS 1 avec NIS 2. Son but est d’élargir le périmètre des secteurs concernés et de renforcer les exigences en matière de cybersécurité.

De ce fait, cette nouvelle directive emploie une « approche tous risques ». Autrement dit, elle oblige un large panel d’organisations à mieux protéger leurs réseaux et systèmes d’informations, grâce à la combinaison de multiples stratégies cyber. Parmi elles :

  • l’analyse des risques,
  • le traitement des incidents,
  • la continuité des activités,
  • la sécurité de la chaîne d’approvisionnement,
  • ou encore l’utilisation de systèmes de communication d’urgence sécurisés au sein de l’organisation.

 

Tous les secteurs (ou presque) sont concernées

NIS 2 concernera désormais des milliers d’entités, dans plus de 18 secteurs d’activité. Toutes les entités privées ou publiques de plus de 50 personnes, ou avec un chiffre d’affaires dépassant 10 millions d’euros sont concernées. Parmi elles figurent des entreprises du numérique ou certaines administrations ou collectivités, particulièrement ciblées par des cyberattaques ces derniers mois. Ces secteurs sont classés dans deux catégories : les secteurs hautement critiques et les secteurs critiques.

Dans les secteurs classés comme hautement critiques, on trouve :

  • l’énergie
  • les transports
  • le secteur bancaire
  • les infrastructures des marchés financiers
  • la santé
  • l’eau potable
  • les eaux usées
  • l’infrastructure numérique
  • la gestion des services TIC
  • l’administration publique
  • l’espace

Les secteurs considérés comme critiques sont :

  • les services postaux et d’expédition
  • la gestion des déchets
  • la fabrication, production et distribution de produits chimiques
  • la production, transformation et distribution des denrées alimentaires
  • la fabrication
  • les fournisseurs numériques
  • la recherche

Deux nouvelles catégories d’entités (EE et EI)

L’autre nouveauté apportée par NIS 2 est le classement des entités en deux catégories distinctes : les entités essentielles (EE) et les entités importantes (EI). Ce classement se fait en fonction du niveau de criticité, des effectifs et du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées. Une grande entreprise emploie au moins 250 personnes et/ou a un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros minimum. Une moyenne entreprise emploie au moins 50 personnes et/ou a un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 millions d’euros.

Ainsi, les entités essentielles regrouperaient principalement les grandes entreprises dans les secteurs classés comme hautement critiques. Les entités importantes concerneraient principalement les grandes et moyennes organisations dans les secteurs classés comme critiques et les moyennes organisations classées dans les secteurs hautement critiques. Cette distinction permettra d’adapter les exigences mais aussi les sanctions à l’égard des organisations et ce, de façon proportionnelle, en fonction de leurs moyens et des enjeux liés à la protection de leurs données.

À noter que dans certains secteurs, le fort niveau de criticité pourra justifier une désignation comme entité essentielle, et ce quel que soit la taille de l’organisation. C’est le cas notamment des entités identifiées comme critiques au niveau national par la directive CER.

Une nouvelle dénomination pour les OSE

Des sanctions plus rudes

Enfin, avec la directive NIS 2, le régime de sanction est également renforcé. Une organisation qui ne met pas en place les mesures de gestion de risques appropriées ou qui ne notifient pas assez rapidement un incident de sécurité risquera une amende proportionnelle à son chiffre d’affaires et à son niveau de criticité. Les entreprises pourront ainsi être soumises à des amendes comprises entre 1,4% à 2% de leur chiffre d’affaires, pouvant aller jusqu’à 10 millions d’euros.

De plus, les États membres de l’Union européenne sont en mesure d’exiger auprès des entités la réalisation d’audits ou d’inspections. Si besoin, ils pourront prononcer des avertissements et consignes.

Focus sur deux nouvelles obligations pour les organisations

Signalement des incidents de sécurité

Avec NIS 2, à la survenue d’un incident de cybersécurité, les organisations disposeraient d’un délai de 24 heures pour le signaler à l’ANSSI. Ce délai n’est pas encore définitif et pourra être revu avant la transposition nationale de la directive. Pour autant, l’ensemble des organisations concernées par NIS 2 devront s’organiser pour réagir vite. Cette notification initiale s’apparente à un rapport préliminaire, qui devra être complété par un rapport final. L’objectif est d’améliorer la réactivité des autorités lors d’un incident et de tracer plus précisément les cyberattaques. 

Formation des dirigeants, managers et collaborateurs à la cybersécurité

La formation interne est un point clé de cette nouvelle directive et encourage une prise de conscience massive du sujet de la cybersécurité.

En effet, l’enjeu principal de NIS 2 est d’obliger la mise en place de mesures techniques, mais aussi et surtout de mesures opérationnelles et organisationnelles. L’organisation toute entière doit être mobilisée pour sa cybersécurité et non uniquement le service informatique. C’est pourquoi, la directive prévoit une obligation de formation en cybersécurité des dirigeants, lesquels devront systématiquement approuver l’ensemble des mesures de sécurité. D’autant plus que les dirigeants représentant l’organisation pourront être tenus responsables en cas de non-respect des obligations de la directive.

Dans cette optique de généraliser la cybersécurité à toutes les fonctions, la directive NIS2 pourrait redéfinir la fonction de DPO (Déléguée à la protection des données personnelles) en lui allouant des missions relatives à l’application de cette directive. Des nouvelles tâches qui seront en cohérence avec celles pour le respect du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Une façon de considérer la cybersécurité comme un risque juridique, et non plus comme l’apanage des RSSI.

Comment sensibiliser les salariés à la cybersécurité ?

 À quelle date les organisations devront-elles s’y conformer ?

D’abord, la directive sera transposée à l’échelle nationale dans les 27 pays de l’UE dès le 17 octobre 2023. Puis, elle sera inscrite dans la loi dès septembre 2024 et devra s’appliquer de façon obligatoire à toutes les entreprises et administrations concernés. Pour autant, les organisations doivent se préparer dès à présent à ces nouvelles normes de cybersécurité, en augmentant leur niveau de sécurité. Ainsi, elles pourront pallier à l’augmentation croissante des cybermenaces.

Comment se préparer à NIS 2 ?  

Dès maintenant, les organisations concernées par la Directive NIS 2 peuvent se faire accompagner par des experts afin d’évaluer le niveau de sécurité de leur système d’informations et recevoir des préconisations.

En tant que prestataire de confiance, certifié et qualifié par l’ANSSI, Tixeo accompagne les OSE et OIV dans leur mise en conformité NIS 2. En effet, l’utilisation de systèmes de communication sécurisés fait partie des recommandations pour assurer une continuité d’activité en cas de crise. La protection des communications en ligne est ainsi gage de cyber résilience des organisations.

Pour en savoir plus sur la Directive NIS2, regardez le replay du webinaire de l’ANSSI

OSE et OIV : quels sont les impacts de la directive NIS 2 ?